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Acheter une maison à la frontière suisse, combien ça coûte ?

Frontière franco-suisse

Les habitants frontaliers avec la Suisse profitent d’un travail bien rémunéré chez les helvètes, qu’ils dépensent en France avec un meilleur niveau de vie. Mais ces avantages ne sont pas gratuits, les prix de l’immobilier sont élevés sur le pourtour genevois. Les maisons les moins chères se trouvent proches de la Suisse alémanique, les germanophiles apprécieront.

Divonne-les-Bains (01) : une douceur de vivre qui se paye

Le taux de variation de la population divonnaise est de +2,2 % par an (source INSEE). Une performance plutôt rare pour une commune, les responsables en sont les nouveaux arrivants. Car si le solde naturel de la population (différence entre les naissances et les décès) se limite à +0,4 %, les nouveaux habitants sont 1,9 % plus nombreux que ceux qui partent.

Et on les comprend, car la vie a l’air plutôt facile à Divonne-les-Bains. Située au pied du lac Léman, la cité thermale affiche un taux d’activité de 81,8 % dans la classe d’âge des 15 à 64 ans.

Les travailleurs frontaliers vont chercher un salaire 2 fois plus élevé de l’autre côté du lac, avec des dépenses 2 fois moins élevées de ce côté-ci. Mais ils ne sont pas les seuls à y avoir pensé. Résultat : les prix de l’immobilier ne sont pas loin de ce de la poche périphérie parisienne.

Les notaires constatent que le prix de vente médian d’une maison ancienne se situe à 5300 €/m². Mais il y a mieux, 25 % des transactions se signent au-delà de 6100 €/m². La dernière vente enregistrée par les notaires est une maison de 9 pièces, sur un terrain de 1866 m², pour 1 100 000 €. Pour ce prix le nouveau propriétaire dispose d’un garage et d’un sous-sol.

Du côté des appartements c’est un peu moins cher. Comptez un budget médian de 5000 €/m² avec quand même 5510 €/m² dans la fourchette haute observée par les notaires. C’est environ le même prix qu’un appartement ancien aux portes de Paris. Les notaires indiquent par exemple la vente récente d’un 3 pièces avec garage, cave et balcon. Cet ensemble de 83 m² s’est vendu 422 000 €.

Ces villes frontalières aux maisons moins chères, plus proches de Genève

Seuls les hauts savoyards ont entendu parler de Veigy-Foncenex (74). Habitants d’une petite ville (ou d’un grand village), les Veigyciens sont à 68,3 % propriétaires de leur résidence principale. Il reste encore 8 % de logements vacants, signe peut-être d’opportunités immobilières.

D’après les notaires il faudra mettre sur la table 4380 €/m² de médiane, avec des pointes au-delà de 4870 €/m². Oui mais les premières stations de ski ne sont qu’à moins de 2 h de route, ce qui économise le prix d’une résidence secondaire à la montagne.

Et il y a encore moins cher. Tout proche du lac Léman, à Douvaine (74) les notaires constatent que les maisons anciennes changent de propriétaire pour 3680 €/m² de médiane. Pour les maisons les moins bien placés et/ou avec des travaux, il faudra au maximum 2870 €/m². Pour le haut de gamme attendez-vous à dépasser les 4500 €/m².

Pour trouver des maisons encore moins chères proches de la frontière Suisse et de Genève, on peut aussi poser ses valises à Bonneville (74). La variation de la population est négative : -0,1 % par an en 5 ans. Pourtant au vu des prix des maisons, l’engouement pour cette ville de 12 557 habitants devrait être plus dynamique. La médiane est à 2980 €/m² sachant que 25 % des ventes se signent au-delà de 3580 €/m².

Une maison dans le Doubs et le Haut-Rhin, proche de la Suisse pour pas cher

Les travailleurs frontaliers dont l’activité se trouve plutôt sur la zone de Neuchâtel, trouveront des prix de l’immobilier encore plus abordable à Pontarlier (25). Les notaires constatent qu’il faut 2550 €/m² de médiane pour y devenir propriétaire d’une maison.

Mais le budget peut monter au-delà de 2790 €/m² pour les biens de meilleure qualité. Les notaires ont vu passer la vente d’une maison de 4 pièces pour 300 000 €. Elle est située sur un 470 m² et fut construite entre 2001 et 2010.

Le bassin d’emploi de Bâle tend les bras à ceux qui maîtrisent la langue allemande. Le marché immobilier de Saint-Louis (68) leur propose des prix bien plus abordables que dans les départements limitrophes de la Suisse romande. Les notaires constatent qu’une maison ancienne s’y vend en médiane à 2800 €/m². Pour celles de meilleure qualité il faudra prévoir un budget supérieur à 3500 €/m².

Vivre en France et travailler en Suisse : les frontaliers

En Suisse les prix sont 50 % plus chers qu’en France. En conséquence, les revenus de la population suivent le même mouvement. Avec cette différence que, à métier égal, un salaire en Suisse peut-être 2 fois plus élevé qu’en France. Une aubaine pour ces Français qui travaillent en Suisse et vivent en France, on les appelle les frontaliers.

Ils forment une économie importante pour leur région, à un tel point que de nombreuses communautés en ligne leur sont consacrées, à l’image de ce site. Mais dans la réalité, tout n’est pas si simple. Tout d’abord, la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne, et encore moins de l’espace Schengen.

Seuls des accords franco-helvètes permettent la libre circulation des individus. En revanche, un français ne peut pas simplement se présenter en Suisse et travailler immédiatement, il lui faut des autorisations administratives. Une fois ces autorisations obtenues, il doit ouvrir un compte dans une banque suisse. Mais la Suisse ne se trouve pas en zone SEPA (Single Euro Payments Area), ainsi transférer son salaire dans une banque en France peut comporter des frais élevés.

Enfin, l’administration fiscale française attend les frontaliers au détour. Car même si un Français travaille en Suisse, perçoit un revenu versé par une société suisse, il doit déclarer ses impôts en France.

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Fabien Belleinguer
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.

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