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Combien rapporte le crowdfunding immobilier ?

Participer au financement de projets immobiliers sous forme d'obligations.

L’immobilier participatif, ou crowdfunding immobilier, permet à plusieurs particuliers de prêter de l’argent à un promoteur pour le financement d’une construction. Cette participation se fait généralement sous la forme d’obligations, rémunérées à 9,23 % en 2021. À l’heure où livrets et assurances-vie sont à la traîne, l’investissement pourra intéresser ceux qui peuvent bloquer un capital pendant 2 ans.

Rendement du crowdfunding immobilier en décembre 2021

Le crowdfunding immobilier affiche un rendement moyen de 9,23 % en décembre 2021 (source : HelloCrowdfunding et Fundimmo). Depuis le début de l’année la performance se maintiennent à 9,23 % en pleine sortie de crise économique et sanitaire.

En décembre 2021 pas moins de 52 projets ont été remboursés, les participants ont reçu 34,69 millions d’euros. En 2021 le marché a vu 1060 projets financés, collectant 958,34 millions d’euros. En décembre les nouveaux projets ont une durée moyenne de 21 mois, la même que tout au long de 2021.

Les projets sont majoritairement réalisés sous la forme d’obligations, l’investissement immobilier participatif est donc un prêt et non-pas un achat d’actions ou de parts. Le rendement représente la différence entre le montant prêté et le montant remboursé, il est imposé au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %.

Au final, le rendement net après impôts reste intéressant. Prenons l’exemple d’un particulier qui investit dans l’immobilier participatif, en achetant 5000 € d’obligations à 9 % remboursables à 22 mois.

Son rendement brut sera donc de :

  • 5000 € * 9 % = 450 € la première année,
  • 5000 € * 9 % / 12 mois * 10 mois = 375 € la 2e année,
  • pour un total de 825 €.

Sur ces 825 € le promoteur prélève 30 % au titre du PFU, et remet 577,50 € de dividendes nets plus les 5000 € de capital à l’investisseur. Le rendement net après impôts de ce dernier est donc de 11,55 % sur 22 mois.

Surtout de l’immobilier résidentiel

L’année dernière, les 40 plates-formes participant au baromètre ont donc permis à 1060 projets  de démarrer. En 1 an les promoteurs ont ainsi pu lever 958 millions d’euros auprès du public, principalement pour de l’immobilier résidentiel.

L’investissement participatif en immobilier de bureau et en commerce ne concerne respectivement que peu de projets, concurrencé par les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier). Ces dernières se taillent la plus grande part de l’immobilier professionnel, avec un rendement moins élevé.

Mais dans la construction, c’est bien connu, il y a souvent des retards.

Et de fait il y a le retard autorisé au contrat, dit retard contractuel. La tolérance est de 6 mois, elle permet de couvrir les aléas de la promotion immobilière. En 2019 en pleine crise sanitaire, les retards des projets financés par l’immobilier participatif atteignaient 62 millions d’euros. En 2020 la situation s’est beaucoup améliorée avec seulement 8,1 million d’euros de retard.

Faible taux de défaut de paiement

L’immobilier participatif n’est pas sans risque, l’investisseur pourrait très bien perdre son capital. Mais ces cas sont plutôt rares car les promoteurs sont tenus de souscrire une garantie financière auprès d’un établissement spécialisé.

C’est ce que l’on appelle la garantie de parfait achèvement, qui oblige le garant à financer l’achèvement des travaux au cas où le promoteur serait en faillite. Résultat : en 2020 le taux de défaut n’était que de 0,16 % dans l’immobilier participatif.

L’année dernière beaucoup d’entreprises du secteur du bâtiment ont été en difficulté. Elles ont toutefois bénéficié de mesures spécifiques, à l’image des retards de remboursement des crédits des particuliers.

Entre les aides de l’État et les négociations avec les banques, le taux de défaut a ainsi baissé de 0,41 points par rapport à 2019.

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Fabien Belleinguer
Fabien Belleinguer
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.

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